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Maladie olivier trop arrosé : Feuilles marron et solutions

Vos feuilles d’olivier jaunissent, brunissent ou tombent de manière inquiétante ? Vous vous demandez si vous n’auriez pas eu la main trop généreuse avec l’arrosoir ? Vous avez remarqué que votre olivier semble dépérir malgré tous vos bons soins ?

Rassurez-vous, vous n’êtes pas seul dans cette situation !

L’excès d’arrosage est en effet l’une des causes les plus fréquentes de maladie chez l’olivier, surtout quand on débute dans sa culture. Cet arbre méditerranéen, habitué aux climats secs, supporte très mal l’humidité excessive et peut développer de nombreux problèmes de santé.

Dans cet article, vous découvrirez comment reconnaître les symptômes d’un olivier trop arrosé, quelles sont les solutions immédiates à mettre en place et comment éviter que cela ne se reproduise. Prêt à sauver votre olivier ? C’est parti !

Pourquoi l’excès d’eau est dangereux pour l’olivier

L’olivier est un arbre originaire du bassin méditerranéen, habitué à des étés secs et chauds. Dans son milieu naturel, il développe un système racinaire profond pour aller puiser l’eau en profondeur. L’excès d’humidité au niveau des racines perturbe complètement son équilibre naturel.

Quand le sol reste constamment humide, les racines de votre olivier manquent d’oxygène. Cette situation créé un stress important pour l’arbre qui ne peut plus respirer correctement. Les racines commencent alors à pourrir, ce qui empêche l’absorption des nutriments essentiels.

L’humidité excessive favorise également le développement de champignons pathogènes. Ces micro-organismes prolifèrent dans les conditions humides et attaquent les racines, le tronc ou les feuilles de votre olivier. Certaines maladies cryptogamiques comme l’œil de paon ou la verticilliose peuvent alors apparaître.

Un olivier trop arrosé devient aussi plus vulnérable aux attaques d’insectes. Les plantes affaiblies attirent davantage les parasites qui profitent de leur état de faiblesse. C’est un cercle vicieux qui peut conduire à la mort de l’arbre si aucune action corrective n’est entreprise rapidement.

Symptômes : comment reconnaître un olivier trop arrosé

Plusieurs signes peuvent vous alerter sur un excès d’arrosage. Le plus visible est le jaunissement des feuilles qui commence généralement par les feuilles les plus anciennes, situées à l’intérieur de l’arbre.

Symptôme Description Localisation
Feuilles jaunes puis marron Jaunissement progressif suivi d’un brunissement Feuilles anciennes d’abord
Feuilles sèches accrochées Feuilles mortes qui restent sur l’arbre Toute la couronne
Chute excessive Perte de feuilles anormale Ensemble de l’arbre
Tronc mou ou noirci Base du tronc qui s’amollit Collet et racines
Sol humide constant Terre qui ne sèche jamais Zone racinaire

Les feuilles brunissent ensuite et peuvent présenter des taches noires ou brunes caractéristiques de certaines maladies fongiques. Contrairement à une sécheresse où les feuilles tombent rapidement, un olivier trop arrosé garde souvent ses feuilles mortes accrochées aux branches.

Au niveau du tronc, vous pouvez observer un ramollissement au niveau du collet, cette zone de transition entre les racines et le tronc. La base peut devenir spongieuse au toucher et prendre une couleur noirâtre. C’est le signe d’une pourriture racinaire avancée qui nécessite une intervention rapide.

Le sol autour de l’olivier reste constamment humide, même plusieurs jours après l’arrosage. Vous pouvez parfois observer l’apparition de mousse ou de champignons à la surface de la terre, signe d’une humidité excessive persistante.

Différencier excès d’eau et autres problèmes

Il faut savoir distinguer les symptômes d’un excès d’eau de ceux d’autres problèmes. Une attaque de cochenilles par exemple provoque aussi un jaunissement des feuilles, mais s’accompagne de la présence visible de ces insectes.

Un olivier en souffrance à cause de la sécheresse perd ses feuilles rapidement pour économiser l’eau, alors qu’un olivier trop arrosé garde longtemps ses feuilles mortes. La différence est importante pour adapter le traitement.

Causes fréquentes de l’excès d’humidité

Plusieurs facteurs peuvent expliquer pourquoi votre olivier souffre d’un excès d’eau. Le premier est bien sûr une fréquence d’arrosage trop élevée. Beaucoup de jardiniers débutants pensent bien faire en arrosant leur olivier tous les jours, surtout en pot.

Le type de sol joue un rôle déterminant. Un sol argileux retient l’eau beaucoup plus longtemps qu’un sol sableux. Si votre olivier est planté dans une terre lourde et compacte, l’eau s’évacue mal et stagne au niveau des racines.

Pour les oliviers en pot, plusieurs problèmes peuvent survenir :

  • Absence de trous de drainage au fond du pot
  • Couche de billes d’argile insuffisante
  • Soucoupe toujours pleine d’eau
  • Terreau qui retient trop l’eau
  • Pot trop grand par rapport à la taille de l’arbre

Les conditions climatiques influencent aussi les besoins en eau. En hiver, l’olivier entre en repos végétatif et ses besoins diminuent considérablement. Continuer à arroser au même rythme qu’en été provoque rapidement un excès d’humidité.

Après une plantation récente, il faut adapter l’arrosage. Un olivier qui vient d’être planté a besoin d’eau pour s’enraciner, mais un excès peut être fatal à ce moment crucial de son installation.

Actions immédiates pour sauver un olivier en pot

Si votre olivier en pot présente des signes d’excès d’arrosage, la première chose à faire est de stopper immédiatement tous les arrosages. Laissez la terre sécher complètement avant d’envisager le moindre apport d’eau.

Vérifiez l’état du système racinaire en dépotant délicatement votre olivier. Des racines saines sont blanches ou beiges, tandis que des racines pourries sont brunes, noires et molles. Si vous détectez de la pourriture, il faut agir vite.

Coupez toutes les racines abîmées avec un sécateur désinfecté. N’hésitez pas à tailler large pour éliminer toute trace de pourriture. Même si cela peut paraître radical, votre olivier a de bonnes chances de repartir s’il lui reste des racines saines.

Préparez un nouveau substrat drainant en mélangeant :

  • 1/3 de terreau de qualité
  • 1/3 de sable de rivière
  • 1/3 de pouzzolane ou gravier fin

Rempotez votre olivier dans un pot percé, en installant une couche drainante de 3-4 cm au fond. Une fois rempoté, placez l’arbre dans un endroit lumineux mais à l’abri du soleil direct pendant quelques semaines, le temps qu’il récupère.

Supprimez les feuilles mortes et les branches abîmées pour éviter que la maladie ne se propage. Cette taille sanitaire permet aussi à l’olivier de concentrer son énergie sur la production de nouvelles racines.

Surveiller la reprise

Après ces soins d’urgence, surveillez attentivement l’évolution de votre olivier. Les premiers signes de reprise peuvent mettre plusieurs semaines à apparaître. L’apparition de nouvelles feuilles vertes est le meilleur indicateur que votre arbre a surmonté cette épreuve.

Que faire pour un olivier en pleine terre

La situation est plus complexe quand l’olivier est planté en pleine terre. Vous ne pouvez pas le dépoter facilement, mais d’autres solutions existent pour l’aider à s’en sortir.

Commencez par améliorer le drainage autour de l’arbre. Creusez un fossé de 20-30 cm de profondeur autour du tronc, à environ 50 cm de distance. Remplissez ce fossé avec un mélange de sable et de graviers pour faciliter l’évacuation de l’eau.

Si le sol est très argileux, vous pouvez travailler la terre sur un mètre carré autour de l’olivier en y incorporant :

  • Du sable de rivière (30%)
  • Du compost bien décomposé (20%)
  • De la pouzzolane ou des graviers fins (20%)

Cette amélioration du sol permettra une meilleure oxygénation des racines et une évacuation plus rapide de l’eau excédentaire.

Vérifiez l’état du collet de votre olivier en dégageant délicatement la terre autour. Si vous observez des zones molles ou noircies, grattez délicatement pour éliminer les tissus abîmés et laissez sécher à l’air libre.

Un paillis drainant peut aider à éviter les stagnations d’eau en surface. Utilisez des graviers, de la pouzzolane ou des copeaux de bois, en évitant de les placer directement contre le tronc.

Cas particulier des oliviers anciens

Les oliviers centenaires ou très anciens sont plus résistants mais peuvent aussi souffrir d’excès d’eau. Leur système racinaire étendu les rend moins vulnérables, mais ils récupèrent plus lentement après un stress hydrique. La patience est de mise pour voir les premiers signes d’amélioration.

Maladies favorisées par l’humidité excessive

L’excès d’humidité crée des conditions favorables au développement de plusieurs maladies cryptogamiques. L’œil de paon (Cycloconium oleaginum) est l’une des plus fréquentes. Cette maladie se manifeste par des taches circulaires sur les feuilles, avec un centre jaune et un contour brun.

La cercosporiose provoque des petites taches brunes sur les feuilles qui finissent par jaunir et tomber. Cette maladie se développe particulièrement bien par temps humide et peut défolier complètement un olivier affaibli.

La pourriture racinaire, causée par des champignons du sol comme Phytophthora ou Pythium, attaque directement le système racinaire. Elle se manifeste par un brunissement et un ramollissement des racines, puis une dégradation progressive de l’état général de l’arbre.

La verticilliose est l’une des maladies les plus graves. Ce champignon tellurique pénètre par les racines et bloque les vaisseaux conducteurs. Les symptômes incluent un flétrissement soudain des branches, même par temps humide.

Ces maladies nécessitent souvent un traitement fongicide, mais la prévention reste la meilleure arme. Un olivier cultivé dans de bonnes conditions d’humidité résiste mieux aux attaques de champignons pathogènes.

Reconnaître les symptômes spécifiques

Chaque maladie a ses caractéristiques propres. L’œil de paon forme des cercles concentriques très reconnaissables, tandis que la verticilliose provoque un dessèchement brutal d’une branche entière, souvent d’un seul côté de l’arbre.

Produits recommandés et leurs limites

La bouillie bordelaise est le traitement de référence contre la plupart des maladies fongiques de l’olivier. Ce fongicide à base de cuivre agit en prévention et peut limiter la propagation des champignons pathogènes.

Appliquez la bouillie bordelaise par temps calme, de préférence le soir, en respectant les dosages indiqués sur l’emballage. Généralement, on recommande 15 à 20 g par litre d’eau. Deux applications par an suffisent souvent : une en automne et une au printemps.

D’autres fongicides peuvent être utilisés selon la maladie identifiée :

  • Produits à base de soufre contre l’oïdium
  • Fongicides systémiques contre la verticilliose (efficacité limitée)
  • Produits biologiques à base de Bacillus subtilis

Attention cependant, ces traitements ont leurs limites. La verticilliose par exemple n’a pas de traitement curatif réellement efficace. De même, les dégâts causés par la pourriture racinaire sont souvent irréversibles.

Les produits à base de cuivre peuvent s’accumuler dans le sol à long terme. Il faut donc les utiliser avec modération et privilégier la prévention par de bonnes pratiques culturales.

Certains remèdes naturels peuvent compléter ces traitements. Des purins de prêle ou d’ortie renforcent les défenses naturelles des plantes, tandis que le bicarbonate de soude peut limiter le développement de certains champignons.

Quand traiter et comment procéder

Le bon moment pour traiter est déterminant. Les traitements préventifs s’appliquent avant l’apparition des symptômes, généralement au début du printemps et à l’automne. En curatif, il faut intervenir dès les premiers signes de maladie.

Bonnes pratiques d’arrosage et prévention

Pour éviter les problèmes d’excès d’humidité, il faut adapter l’arrosage aux besoins réels de votre olivier. La règle d’or : mieux vaut arroser moins souvent mais plus abondamment.

Pour un olivier en pot, arrosez environ une fois par semaine en conditions normales, deux fois par semaine par forte chaleur, et réduisez à une fois par mois en hiver. Ces fréquences sont indicatives et doivent s’adapter à votre situation particulière.

Voici les bonnes pratiques selon l’âge et la situation de votre olivier :

Type d’olivier Fréquence été Fréquence hiver Quantité
Jeune plant en pot 2 fois/semaine 1 fois/2 semaines 1-2 litres
Olivier adulte pot 1 fois/semaine 1 fois/mois 3-5 litres
Olivier pleine terre 1 fois/10 jours Pas d’arrosage 10-20 litres
Olivier centenaire 1 fois/15 jours Pas d’arrosage 15-30 litres

Testez toujours l’humidité du sol avant d’arroser. Enfoncez votre doigt sur 3-4 cm de profondeur : si la terre est encore humide, reportez l’arrosage. Cette vérification simple vous évitera bien des problèmes.

Un paillage approprié vous aide à maintenir une humidité stable. Utilisez des matériaux drainants comme des graviers, de la pouzzolane ou des copeaux de bois. Évitez les paillis qui retiennent trop l’humidité comme les écorces fraîches.

Des outils peuvent vous aider à mieux gérer l’arrosage. Un tensiomètre ou une sonde d’humidité vous donnent des informations précises sur l’état hydrique du sol. Ces petits investissements peuvent vous éviter bien des déconvenues.

Adapter l’arrosage selon les saisons

En été, arrosez de préférence le soir ou tôt le matin pour limiter l’évaporation. En hiver, réduisez drastiquement les apports d’eau car l’olivier entre en repos végétatif et ses besoins deviennent minimaux.

Questions fréquentes

Comment puis-je savoir si mon olivier est trop arrosé ?

Les signes principaux sont le jaunissement des feuilles qui commencent par brunir, des feuilles sèches qui restent accrochées aux branches, une chute excessive de feuillage et un sol constamment humide. Au toucher, la base du tronc peut devenir molle ou noircir. Si vous observez ces symptômes, réduisez immédiatement les arrosages et vérifiez le drainage.

Comment sauver un olivier qui a eu trop d’eau ?

Stoppez tout arrosage immédiatement et laissez sécher la terre. Pour un olivier en pot, dépotez-le et examinez les racines. Coupez toutes les parties pourries et rempotez dans un substrat drainant. Pour un arbre en pleine terre, améliorez le drainage en créant une tranchée drainante autour du tronc et en incorporant du sable au sol. La patience est essentielle car la récupération prend plusieurs semaines.

Quel est le traitement pour un olivier malade à cause de l’excès d’eau ?

Le traitement dépend des maladies développées. La bouillie bordelaise reste le produit de référence contre les maladies fongiques comme l’œil de paon. Appliquez-la en respectant les dosages (15-20 g/litre) au printemps et à l’automne. Pour la pourriture racinaire, seule l’amélioration du drainage peut aider. Certaines maladies comme la verticilliose n’ont malheureusement pas de traitement curatif efficace.

Quels sont les signes qu’un olivier est en souffrance ?

Un olivier en souffrance présente plusieurs symptômes : jaunissement puis brunissement des feuilles, chute anormale du feuillage, branches qui se dessèchent, croissance ralentie et vulnérabilité accrue aux maladies. La cause peut être un excès ou un manque d’eau, des maladies, des parasites ou de mauvaises conditions de culture. Une observation régulière permet de détecter ces problèmes précocement.

À quelle fréquence faut-il arroser un olivier en pot ?

Un olivier en pot nécessite environ un arrosage par semaine en conditions normales, deux fois par semaine par forte chaleur et seulement une fois par mois en hiver. Ces fréquences doivent s’adapter à la taille du pot, au climat et à la saison. Vérifiez toujours l’humidité du substrat avant d’arroser en enfonçant le doigt sur 3-4 cm de profondeur.

Peut-on récupérer un olivier avec des feuilles toutes marron ?

Oui, un olivier avec des feuilles marron peut souvent être sauvé si le système racinaire n’est pas trop endommagé. Retirez toutes les parties mortes, améliorez le drainage et stoppez les arrosages excessifs. L’olivier a une grande capacité de régénération et peut produire de nouvelles pousses même après un stress important. La récupération demande plusieurs mois mais reste possible dans la plupart des cas.

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